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«The Legend of Zelda : Skyward Sword» : Le test

Sorti le 18 novembre dernier sur Wii, «The Legend of Zelda : Skyward Sword» s’annonce comme le jeu d’action-aventure de cette fin d’année. Arrivera-t-il à recréer la magie de son aîné «Ocarina of Time» ? La réponse est dans notre test !

Scénario

Notre héros, Link, est un adolescent qui vit à Celesbourg, une ville volante au dessus d’une mer de nuages. Son amie d’enfance, Zelda, le prépare à son épreuve d’initiation pour devenir chevalier : Link doit voler dans le ciel sur le dos de son celestrier, un oiseau légendaire. Alors qu’il réussi son épreuve, les deux amis s’éclipsent pour s’avouer leur sentiments. C’est alors qu’une tornade emporte Zelda au-delà des nuages. Link va tout mettre en oeuvre pour retrouver son amie et découvrir qu’il est au centre d’une légende qui le dépasse.

Si le début de l’histoire n’est pas complexe en soi, elle prend le temps de se mettre en place. Durant les premières heures de jeu, on prend plaisir à s’attacher aux personnages secondaires et à découvrir le contexte de cette étonnante ville au milieu des nuages. Cette première partie laisse même place à un humour et une légèreté qui n’apparaissent que rarement dans les Zelda sur console de salon. Les personnages sont caricaturaux et leur animation, plus proche du manga que du cartoon, suscite le sourire du joueur.

Puis le scénario devient plus épique. Soutenus par des cinématiques d’une grande qualité, les rebondissements arrivent à surprendre le joueur, souvent désabusé par l’histoire des Zelda.

Expérience de jeu

Sans dévoiler l’intrigue, l’épée joue un rôle important dans le scénario. Pour ajouter à l’immersion du joueur, son contrôle à la Wiimote est très précis et ne souffre d’aucune lenteur. La direction des coups est reconnue (horizontalement, verticalement, en diagonale) mais aussi leur sens (de haut en bas, de droite à gauche, etc). Et même si aucun coup d’épée n’est porté, il est bluffant de voir Link tenir son épée exactement comme le joueur tient sa WiiMote. Le Wii Motion Plus s’avère indispensable. Il est d’ailleurs fourni dans l’édition limitée du titre.

Souvent accusé de faire des jeux trop grand public, Nintendo doit aussi contenter les joueurs en recherche de challenge. «Skyward Sword» n’est pas un épisode facile. Les énigmes sont tortueuses et les ennemis coriaces. Sans une préparation adéquate, n’espérez pas battre un boss sans mourir une première fois, avant de comprendre son point faible. Ajoutez à cela les Psysalis, une phase de jeu totalement inédite et stressante à souhait. Loin d’être frustrante, cette difficulté est bien dosée : la satisfaction de la réussite est présente. Notez que si vous êtes bloqué à une énigme, le jeu vous proposera de vous montrer comment vous en sortir.

Ambiance visuelle et sonore

N’étant pas en mesure d’afficher des graphismes en HD, la Wii accuse son âge. Cependant «Skyward Sword» est agréable à regarder grâce au tour de force des développeurs qui ont réussi à transformer ce jeu en une peinture impressionniste animée. Ne ressemblant ni au réalisme de «Twilight Princess», ni au cell-shading de «WindWaker», cet opus offre une identité graphique originale. La palette de couleur aux tons pastels rappelle le jeu From Dust.

La musique épique soutient avec brio les aventures de Link en s’adaptant à l’action. Cependant les thèmes musicaux sont très inégaux et on déplorera que Nintendo persiste à ne pas adopter un format de musique de meilleure qualité que le MIDI.

Durée de vie

«Skyward Sword» bénéficie d’une durée de vie conséquente. Il faut compter une trentaine d’heures de jeu pour le finir et venir à bout des sept donjons. Malgré les aller-retours parfois nécessaires pour finir une quête, la variété des situations fait qu’il ne souffre pas de répétitivité. Tout comme les quêtes annexes qui vous offriront une vingtaine d’heures de jeu supplémentaire.

Ce jeu inaugure également un petit coté RPG. Les trésors récoltés durant votre aventure vous permettront d’améliorer votre équipement : les sacs pourront contenir plus de munitions ou le lance-pierre devenir plus efficace.

Enfin, une fois le jeu terminé, il vous est proposé de refaire l’histoire en mode héroïque. Les ennemis frapperont plus fort mais il sera impossible de trouver des coeurs pour régénérer sa vie. De quoi vous tenir en haleine encore quelques dizaines d’heures !

En bref

«Skyward Sword» rend dignement hommage aux 25 ans de la série «The Legend of Zelda». De nombreux objets font références aux anciens opus. Le filet à papillon rappelle «A Link to the Past» ou encore la griffe de taupe qui nous fait penser à «The Minish Cap».

Manier l’épée à la WiiMote donne une sensation d’immersion encore jamais éprouvée et l’aspect graphique très travaillé nous fait presque oublier les limitations de la console. Les énigmes soignées et originales et les combats épiques font de ce Zelda un des meilleurs jeu de la série.

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