Test rĂ©tro – Ristar (Megadrive)
Voici le premier article d’une longue série de tests rétro sur NowhereElse ! Les jeux récents étant déjà bien couverts par nos confrères de la presse vidéo ludique, pourquoi ne pas vous faire découvrir quelques vieux jeux qui ont (plus ou moins) marqué l’histoire du jeu vidéo ?
Par soucis d’objectivité, je ne choisirai dans cette chronique que des jeux auxquels je n’ai pas eu l’occasion de jouer dans mon enfance. Pour ce premier test, mon choix s’est porté sur Ristar, l’un des derniers jeux de plates-formes de la Megadrive.
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Sommaire
A propos du jeu
Ristar vit le jour en 1995, Ă une Ă©poque oĂ¹ tout le monde n’avait d’yeux que pour la PlayStation et la Saturn fraichement dĂ©barquĂ©es. Une partie de l’équipe Ă l’origine du dĂ©veloppement de Sonic s’est toutefois lancĂ© dans un projet de jeu de plates-formes pour la Megadrive. Celui-ci devait Ăªtre beau et ne ressembler Ă aucun autre. Puisant leur inspiration dans les premiers concepts de jeu Ă©laborĂ©s pour le hĂ©risson bleu, ils finirent par concevoir un petit personnage en forme d’étoile, capable d’allonger ses bras pour attraper des Ă©lĂ©ments du dĂ©cor et Ă©liminer ses ennemis.
Son nom : Ristar ; son objectif : débarrasser plusieurs planètes de créatures maléfiques libérées par un méchant. Le jeu fut bien accueilli par la critique mais relativement boudé par les joueurs, la faute à une sortie trop tardive sur une console en fin de vie.
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Le gameplay
Dès les premières minutes de jeu, le ton est donnĂ© : bien que dĂ©veloppĂ© par une partie de la Sonic Team, Ristar n’a pas grand-chose Ă voir avec le hĂ©risson bleu supersonique. Et pour cause, les dĂ©placements de notre homme Ă©toile sont relativement lents. On comprend alors très vite que le cÅ“ur du gameplay rĂ©side dans l’utilisation des bras Ă©lastiques de notre hĂ©ros. Ces derniers peuvent Ăªtre Ă©tendus par une simple pression sur le bouton B, dans la direction que l’on souhaite (grĂ¢ce Ă la croix directionnelle).
Ici, pas question de sauter sur la tĂªte des ennemis ou de marcher sur des items pour les rĂ©cupĂ©rer : il va falloir vous servir de vos bras en permanence. Au dĂ©but, cette règle de jeu est frustrante car ce n’est pas vraiment ce Ă quoi on est habituĂ© dans un jeu de plates-formes ; on se familiarise cependant vite Ă cette façon de jouer et l’expĂ©rience devient plus amusante.
Globalement, Ristar est un jeu qui nĂ©cessite pas mal de dextĂ©ritĂ©. On progresse dans les diffĂ©rents mondes en s’accrochant Ă des Ă©lĂ©ments de dĂ©cor pas toujours idĂ©alement placĂ©s, et le fait de devoir saisir des ennemis en mouvement plutĂ´t que de leur sauter dessus rajoute de la difficultĂ© : vous n’avez en tout et pour tout que quatre points de vie, pouvant Ăªtre rĂ©cupĂ©rĂ©s au compte-goutte tout au long des niveaux.
Vous rencontrerez de temps en temps des barres de suspension auxquelles vous pourrez vous agripper pour entrer dans un mouvement rotatif ; au moment de relĂ¢cher le bouton, Ristar est projetĂ© dans les airs Ă toute vitesse et devient invincible pendant un court instant, ce qui est bien utile pour franchir quelques passages ardus. Notons qu’une barre de suspension similaire est systĂ©matiquement prĂ©sente Ă la fin des niveaux, et qu’un bonus de points vous sera accordĂ© en fonction de la hauteur Ă laquelle vous terminez le stage (un peu Ă la manière du drapeau de Super Mario).
Après avoir traversĂ© les deux actes principaux qui composent un monde, vous devrez bien Ă©videmment affronter un boss. Ceux-ci ne sont pas particulièrement difficiles Ă comprendre, mais nĂ©cessiteront toujours plus de patience et de rĂ©flexes de votre part. Citons par exemple le monstre des glaces du niveau 5, qu’il faudra nourrir de plats chaud tout en Ă©vitant ses accès de colère : celui-ci n’arrĂªte pas de vous lancer des projectiles et d’essayer de vous transformer en glaçon histoire de pouvoir vous dĂ©guster par la suite.
Le jeu comporte six univers à parcourir, avec quelques touches d’originalité dans chacun d’eux. Par exemple, l’un des mondes a pour thème la musique, et vous aurez de temps en temps à transporter un métronome d’un point A à un point B pour pouvoir avancer, ce qui n’est pas particulièrement pratique car cela monopolise l’utilisation de vos bras, vous obligeant à poser / jeter le métronome pour vous débarrasser des ennemis. Dans le monde des neiges, il sera question de faire une bataille de boule de neige contre un petit personnage malheureusement mieux armé que vous ! Autant de séquences qui permettent de casser tout aspect routinier.
La durée de vie est correcte pour un jeu de l’époque, et Ristar saura vous occuper un petit moment, surtout si vous n’utilisez pas les sauvegardes instantanées souvent proposées dans les compilations rétro que l’on trouve aujourd’hui dans le commerce.
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L’ambiance graphique et sonore
Avec ses couleurs vives et son petit côté cartoon, Ristar se révèle fort plaisant à regarder. Les décors, sans forcément donner dans la surcharge visuelle, sont riches et variés. Comme dans beaucoup d’autres jeux du genre, les thèmes des niveaux sont hétéroclites : vous traverserez jungle, paysage enneigés, zones industrielles et autres mondes aquatiques.
La bande son n’est pas en reste et nous offre des mĂ©lodies d’excellente qualitĂ©, Ă l’exception de quelques-unes qui peuvent devenir agaçantes Ă la longue. On remarquera d’ailleurs, tant sur le plan sonore que visuel, que des Ă©lĂ©ments ont Ă©tĂ© repris de certains jeux Sonic. Les fans reconnaitront certains sons, comme par exemple le bruit que fait le boss du niveau 5 lorsqu’il vous mĂ¢che !
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Le mot de la fin
Ristar est un très bon jeu de plates-formes, injustement mĂ©connu. Ses graphismes colorĂ©s, son gameplay original et sa durĂ©e de vie honnĂªte ferons passer un bon moment Ă tout amateur du genre. Le jeu est inclus dans la compilation Sega Megadrive Ultimate Collection disponible sur Xbox 360 et PS3. Les joueurs PC peuvent quant Ă eux se le procurer sur DotEmu ou sur Steam.