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Test de Sonic Generations (PC)

Vingt ans déjà ! C’est en effet en 1991 que le désormais célèbre hérisson bleu de Sega débarquait sur nos écrans, dans une tentative de la firme nippone d’avoir elle aussi sa mascotte, à l’image du plombier moustachu de son principal concurrent. Pour fêter son anniversaire, Sega nous livre donc Sonic Generations, épisode sensé rassembler tous les fans de Sonic (jeunes et moins jeunes) autour d’un jeu hommage. Pari réussi ?

Sonic c’est quoi d’abord ?

Pour ceux qui l’ignoreraient, les jeux Sonic trouvent leur origine sur Megadrive, la console 16-bits de Sega qui concurrençait la Super Nintendo dans les années 90. A l’inverse de Super Mario, le gameplay de Sonic était fondé sur la vitesse : il s’agissait de traverser un parcours semé d’embuches le plus vite possible, puis d’affronter l’infâme docteur Robotnik (surnommé Eggman) qui s’arrangeait toujours pour venir asticoter notre hérisson préféré avec tout un tas de machines diaboliques.

Sonic n’a cessé de se renouveler au fil des épisodes, avant d’opérer une transformation qui allait bientôt profondément diviser ses fans : l’apparition de la 3D avec Sonic Adventure sur Dreamcast. Si le principe de base restait inchangé, le gameplay était devenu plus nerveux, mais aussi plus brouillon voire parfois dirigiste.

Les incroyables effets spéciaux dont les Sonic 3D ont bénéficié allaient de paire avec une automatisation de certaines phases de jeu au nom du spectacle. Comme beaucoup de titres actuels, Sonic était donc devenu un jeu où l’on passait plus de temps à admirer l’animation qu’à relever un vrai défi, ce qui a eu pour effet de désintéresser les amateurs de la série originale sur Megadrive.

Fort de ce constat, Sega a voulu mettre tout le monde d’accord avec cet épisode anniversaire : chaque niveau serait issu d’anciens épisodes de Sonic, et jouables à la fois en 2D et en 3D.

Contenu et fan-service

Pour fêter comme il se doit les 20 ans du hérisson et lui offrir un hommage digne de ce nom, Sega se devait donc d’assurer sur le plan nostalgie. Globalement, cet objectif est atteint.

La Sonic Team s’est acharnée à remixer une bonne partie des musiques de Sonic pour les intégrer à Generations. La bande son des épisodes Megadrive n’a été que très légèrement retouchée afin de ne pas dénaturer l’œuvre originale (nostalgie oblige), alors que celle des épisodes 3D a bénéficié d’une ré orchestration un peu plus profonde.

Les musiques peuvent être débloquées continuellement tout au long du jeu, et on peut même choisir le morceau que l’on veut écouter à chaque début de partie ! Par ailleurs, de nombreuses illustrations et croquis sont également à déverrouiller, le tout étant consultable via une sorte de musée Sonic. Les fans apprécieront !

La sélection des neufs mondes qui composent l’aventure est par contre quelque peu discutable. Si Green Hill Zone et Chemical Plant font indéniablement partie des niveaux marquants de la Saga, d’autres choix sont difficiles à justifier. Pourquoi avoir sélectionné Sky Sanctuary pour représenter Sonic & Knuckles ? Flying Battery ou Sandopolis étaient bien plus intéressants ! Comment expliquer également l’absence de Sonic 3 et la toute petite apparition de Sonic CD ? Mini déception donc, même si, comme nous allons le voir, Sega a tout de même bien travaillé sa copie.

Le gameplay 2D

Sonic Generations est-il parvenu à recréer les sensations du bon vieux temps ? La réponse est oui !

La physique du jeu se rapproche beaucoup de celle des épisodes Megadrive, beaucoup plus en tout cas que ne l’avait fait Sonic 4 : le hérisson continue sur sa lancée quand il saute et ne tombe pas comme une pierre quand on lâche la direction !

Côté level design, j’avais émis quelques réserves lors de mon essai du jeu au Paris Games Week. J’avais tort : les niveaux sont inventifs, et certains d’entre eux proposent même plusieurs chemins différents pour parvenir à la fin, ce qui était plus rare sur Megadrive. En rejouant, on a souvent l’impression de ne pas faire le même parcours, ce qui est un très bon point.

Le problème vient en réalité de la trop grande facilité du jeu jusqu’au niveau 6 : les ennemis sont peu nombreux et il est vraiment difficile de perdre une vie ! Pour le reste, c’est du tout bon : c’est vif, c’est beau, et c’est bien Sonic !

Le gameplay 3D

Avant toute chose, je dois vous avouer que mon expérience des Sonic 3D n’est constituée que des deux épisodes Dreamcast, à savoir Sonic Adventure 1 et 2.

La première chose qui m’a frappé, c’est que le fait de trouver des phases en 2D au milieu de l’action 3D (comme quoi). L’expérience de jeu gagne en variété : il faut parfois foncer à toute vitesse en évitant des obstacles, puis sauter d’ennemis en ennemis avec précision, le but étant de ne pas perdre son accélération de façon à effectuer le parcours de manière fluide et spectaculaire.

Quand tout s’enchaine bien, on s’amuse vraiment, mais malheureusement, certaines phases sont tellement brouillonnes qu’il est impossible de ne pas faire d’erreur (à moins d’être un chevalier Jedi). C’est parfois frustrant, d’autant qu’à l’image des premiers épisodes 3D, la caméra n’en fait qu’à sa tête !

Je continue donc de préférer le gameplay 2D, même si cette partie 3D s’est avérée bien plus fun que ce que j’imaginais au départ. Là aussi, on peut dire que Sega a fait du bon boulot.

La durée de vie

C’est le gros point faible du titre : comptez environ 5 heures pour terminer l’aventure. Il faut cependant ajouter à cela les 10 défis par niveau, qui rallongeront bien le tout de trois ou quatre heures. Et quand je dis défis, ça ne veut pas dire mini-jeux sans intérêt : beaucoup d’entre eux vous proposerons un parcours inédit, et pas seulement un aménagement des zones traversées dans l’aventure.

Conclusion

Faut-il l’acheter ou pas ? Si vous êtes fan de Sonic, vous pouvez y aller les yeux fermés : l’aspect nostalgie a été bien travaillé et le jeu s’avère fun à jouer, que ce soit en 2D ou en 3D. Les autres pourrons attendre de le trouver en occasion pour se faire une idée.

Au passage, j’en profite pour vous signaler que les versions console du titre souffrent d’une fluidité pas toujours au top, ce qui a tendance à entacher un peu l’expérience de jeu. Pour peu que vous ayez un PC qui tienne à peu près la route et une manette Xbox 360 à brancher dessus, c’est sur cette version qu’il faut se pencher : le jeu reste fluide et ne coûte que 29€, contre 50€ sur console !

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